Spinosauridae
  Auteur du site
 


Présentation
Mon nom est Christophe Hendrickx, je suis paléontologue des vertébrés diplômé de l'université de Liège en géologie (http://www2.ulg.ac.be/geolsed/geologie/), et de l'université de Bristol en paléobiologie (http://palaeo.gly.bris.ac.uk/MSc/index.html). J'ai débuté au mois de février 2010 un doctorat portant sur l'évolution des dents et des os du crâne liés à l'alimentation chez les théropodes non-aviens à l'université de Lisbonne (Universidade Nova de Lisboa). Le promoteur de ce projet de recherche est le paléontologue portuguais Octávio Mateus (http://omateus.googlepages.com/) qui a entre autre travaillé sur les embryons de théropodes et un grand nombres de dinosaures découverts au Portugal.
 
A. Pose photo devant le museau de Spinosaurus aegyptiacus dans la cours interne du Museo di Storia Naturale de Milan en avril 2011. Les rides témoignent d'une nuit blanche passée dans la gare de Milan la veille. B. Museau de Suchomimus tenerensis à l'Université de Chicago en octobre 2010. C. Pose devant le squelette reconstitué de Baryonyx walkeri au Natural History Museum de Londres en avril 2008. Je m'étais teint les cheveux en jaune pour ressembler à Brad Pitt dans Meet Joe Black. Admirez le résultat. D. Examen du crâne d'Irritator challengeri dans les collections du Staatliches Museum für Naturkunde de Stuttgart en avril 2011.

Les dinosaures me passionnent depuis plus de 20 ans et j'ai eu jusqu'à présent la grande chance de pouvoir les étudier dans le cadre de travaux de fin d'étude à l'université (voir plus bas). J'ai également eu le grand privilège d'avoir travaillé avec des paléontologues des vertébrés renommés tels qu' Eric Buffetaut (CNRS), Emily Rayfield (Université de Bristol), Paul Upchurch (UCL), Paul Barrett (NHM) ou encore Steve Brusatte (AMNH). J'espère avoir un jour la chance d'exercer le métier de paléontologue des vertébrés à plein temps, peu importe le lieu et le travail que l'on me proposera dans une université ou un musée dans le monde. 
Cette passion pour les dinosaures m'a conduit à fouiller de riches gisements de dinosaures en France (Espéraza), au Portugal (Lourinhã) ou encore au fin fond de la toundra sibérienne (Blagoveschensk, voir plus bas) mais également à contribuer à l'éllaboration de plusieurs articles Wikipédia sur Spinosaurus, les Spinosauridae ou encore les théropodes. Pour toutes informations relatives à mon parcours professionel, je possède à présent une page personnelle sur Google Site.

Cette passion qui guide une vie...
C'est en ouvrant le National Geographic d'août 1978 de mes parents, et en m'extasiant devant la double page représentant les dinosaures les plus connus des trois périodes du Mésozoïque (image ci-dessous), que ma passion des dinosaures naquit vers l'âge de 6-7 ans... 
 

Très intéressé par les animaux de notre époque dès mon plus jeune âge (je souhaitais alors devenir zoologue), c'est en voyant la véritable diversité de forme des dinosaures et surtout leur grande diversité de taille et le fait qu'ils aient (presque) entièrement disparus que les "terribles lézards" me fascinèrent très vite au point d'être touché par une véritable dinomania... Je fus donc passionné par les dinosaures bien avant que ne sorte le film Jurassic Park en 1993 (j'avais alors 10 ans cette année là). Mes parents m'avaient acheté plusieurs livres quelques années auparavant si bien que, comme la plupart des autres enfants passionnés par les dinosaures, je m'étais amusé, en plus de retenir leurs noms, à connaître leur taille, leur régime alimentaire et l'époque à laquelle ils vivaient. Ironiquement, mon dinosaure préféré était, comme le professeur Grant de Jurassic Park, le Triceratops et toutes les informations relatives à ce dinosaure avaient été collectées et notées dans un classeur prévu à cet effet. En fait, une collection de tout ce qui touchait les dinosaures débuta très tôt. Livres, magazines, fiches, posters, jouets en plastique, gommes, pin's, porte-clés furent précieusement rangés dans des classeurs et boîtes que je conserve encore maintenant. Etonnemant, je ne sus pas rapidement qu'il existait des personnes qui avaient pour métier l'étude des dinosaures. Ainsi, vers l'âge de 8-9 ans, je me rappelle distinctement dans la cours de récréation de l'école primaire de mon petit village qu'un de mes collègues de classe de l'époque m'apprit l'existence du métier de paléontologue. A cet instant précis, je sus précisément quelle profession je souhaitais exercer plus tard et ce choix n'a plus jamais changé depuis...
Cette passion pour les dinosaures s'accompagna très vite d'un véritable engouement pour les fossiles et bien évidement de leur collecte sur le terrain. Mon grand-père, grand collectionneur de tout ce qui est ancien (timbres, montres, horloges, canifs, masques africains,...) avait déjà une petite collection de fossiles que je reçus dès mon plus jeune âge. J'appris d'ailleurs par la suite que mon grand-père hérita d'une grande partie de cette collection de mon père, son beau-fils ! Les fossiles avaient donc déjà piqué l'intérêt de mon père... J'entrepris de rechercher des fossiles un peu partout en Belgique (Barvaux et ses spirifers, Dormaal et ses mammifères Paléocène, Hoegaarden et ses troncs d'arbres fossiles, Liège et ses terrils remplis de plantes du Carbonifère, Paliseul et ses agnathes,  Attert et ses vertébrés triasiques,...) et les quelques terrains que je fis dans le cadre de cours de paléontologie, cartographie et sédimentologie à l'université, me permirent d'amasser assez bien de fossiles et d'en faire une petite collection que je conserve précieusement dans une armoire prévue à cet effet. 
 
Quelques bouquins et classeurs sur les dinosaures de ma bibliothèque.

Ma passion des dinosaures ne cessa jamais et jamais je ne doutai, ni ne remis en question le métier de paléontologue que je souhaitais faire plus tard. Ainsi, je fus un des seuls de ma classe qui savait avec certitude vers quoi il s'orienterait après les années du secondaire. Je compris très vite que des études poussées en sciences devaient être faites afin de se préparer au mieux à l'université. Mon parrain m'avait d'ailleurs conseillé très tôt qu'il était indispensable d'avoir une bonne connaissance des mathématiques, de la chimie et de la physique car ce sont généralement les trois bêtes noires de tout étudiant se lançant dans des études scientifiques. C'est ainsi qu'après avoir choisi des options de mathématiques, physique et chimie fortes, j'ai décidé de faire une septième année de science (ou "Spécial Sciences") avant de me lancer dans des études universitaires. 
 
Les licenciés en sciences géologiques de l'année 2005-2006 (je suis le type avec la chemise beige).

La paléontologie, l'étude des fossiles, se "situe" entre de deux autres sciences naturelles plus vastes encore et dont la paléontologie est directement liée. La première est la géologie, l'étude de la composition, de la structure et de la formation des couches internes et externes de la Terre (les roche et les minéraux). La seconde est la biologie ou l'étude des êtres vivants (ou ayant vécus). Ainsi, si vous souhaitez faire des études de paléontologie, vous avez le choix entre ces deux disciplines distinctes à l'université car toutes deux peuvent vous mener vers la paléontologie. Ayant consultés des paléontologues avant de m'inscrire à l'université, ceux-ci m'avaient conseillé de faire la géologie car des lacunes dans cette discipline sont plus graves que celles de biologie lorsque vous exercez le métier de paléontologue. Qui plus est, vous avez beaucoup plus de terrain en géologie ce qui, pour un passionné de fossiles, reste quand même plus excitant que des travaux pratiques de dissection ou d'observation au microscope...
J'ai ainsi fait 5 années de géologie à l'Université de Liège (Belgique) (site web) et me suis spécialisé en paléontologie la dernière année grâce à des cours à options en théorie et modalité de l'évolution, en paléontologie des mammifères et en paléoanthropologie. 

Fouille sur le terrain à la recherche de Spiriferidae et autres brachiopodes dans le Dévonien supérieur de Rivage (Province de Liège, Belgique)

Le mémoire
Comme dans n'importe quelle discipline universitaire, un travail de fin d'étude plus ou moins conséquent est demandé la dernière année universitaire. Désireux de travailler sur du vertébrés du Mésozoïque, je m'étais renseigné auprès du paléontologue belge Pascal Godefroit, spécialiste incontesté des dinosaures en Belgique, afin qu'il me propose un sujet de mémoire et qu'il devienne ainsi l'un de mes promoteurs. Un sujet sur les Enanthiornithes (des oiseaux du Crétacé) de Roumanie m'avait donc été proposé. Cependant, des problèmes, dont je suis l'unique responsable, survinrent un mois avant d'entamer ce travail et une collaboration avec Pascal Godefroit, avec qui je garda toutefois de bons contacts, ne fut plus possible. Ayant contacté divers paléontologues français dans ce même but, j'eu une réponse favorable d'un des plus grands spécialistes français des dinosaures, Eric Buffetaut, directeur de recherche au CNRS. Bien que je fus ouvert à étudier n'importe quel groupe de vertébrés fossiles dans le cadre de ce travail, celui-ci eu la grande gentillesse de me proposer un sujet sur les Spinosauridae, une étude de cinq os carrés (os situés, chez les reptiles et les oiseaux, à l'extrémité postérieur du crâne et s'articulant avant la mâchoire inférieure) provenant du vaste site fossilifère des Kem-Kem (frontière Marocco-algérienne). Pour plus d'informations sur ce travail, cliquez sur l'image ci-dessous.
 
Mon mémoire de fin d'étude en 2ème licence en sciences géologiques à l'Université de Liège. 

Une expédition belgo-russe
Entre ma première et seconde licence de géologie, c'est-à-dire durant les vacances d'été de l'année 2005, j'eu la grande chance de pouvoir participer en tant que "paléontologue amateur" (et ambassadeur francophone du paléotrip, voir image ci-dessous !) à l'expédition paléontologique belgo-russe organisée par l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique sur le site fossilifère de Blagoveshensk en Russie.
 

Ce site est l'un des plus riche en dinosaures de l'extrême fin du Crétacé du continent asiatique. En effet, il a fournit un grand nombre d'ossements d'hadrosaures (ou dinosaures à bec de canard) et plus exactement du Lambeosaurinae Amurosaurus riabini (90 % des ossements) ainsi que quelques os de sauropodes (3 vertèbres caudales) et une trentaine de dents de théropodes qui ont été datés du dernier étage du Crétacé (Maastrichtien moyen ou supérieur). Le site se situe à la périphérie de la ville russe de Blagoveschensk qui se trouve posée sur la frontière sino-russe formée par le fleuve Amour, à l'extrême sud-est de la russie et à l'ouest de la grande ville russe de Khabarovsk. 
 
Le site de Blagoveschensk qui a fourni un grand nombre d'ossements de dinosaures.

L'équipe d'amateurs, constituée de 11 belges, a pu accompagner pendant deux semaines les paléontologues professionels Pascal Godefroit et ses deux étudiants Olivier Lambert et Pascaline Lauters à fouiller sur ce riche site à dinosaures. Notre principal travail consistait à dégager de leur gangue les ossements de dinosaures du site de Blagoveschensk et de les plâtrer afin qu'ils ne se cassent durant leur transport jusqu'au laboratoire de paléontologie situé dans le centre ville. J'eu pour ma part la chance de découvrir un prémaxillaire (ou un nasal?), un tibia et un ischion (os du bassin) d'Amurosaurus riabini en moins d'une semaine et demi de fouille (photo ci-dessous). 
 
Mon "aire" de fouille où furent trouvés et dégagés plusieurs ossements du Lambeosaurinae Amurosaurus riabini.

Pour plus d'information sur l'expédition paléontologique, rendez-vous sur ce site et pour des informations sur la taphonomie et l'âge du site de Blagoveschensk cliquez-ici.

Un master en paléobiologie
Dès la fin de mes études de géologie, je souhaitais faire une année de spécialisation en paléontologie dans une université étrangère puisque qu'aucune ne le propose en Belgique. Bien que plusieurs universités françaises ont une telle spécialisation, je désirais faire cela dans un pays anglophone afin de parler la langue de Shakespeare couramment. L'université de Bristol est devenue rapidement la référence pour moi en terme de paléontologie (et plus spécifiquement de paléontologie des vertébrés) en Europe puisqu'elle propose une excellente formation dans cette discipline avec des cours variés sur les dinosaures, la bioméchanique, la taphonomie et la paléoécologie, les théories évolutives...
 
Vue des bâtiments de géologie (rez-de-chaussée) et de droit (étages supérieurs) de l'Université de Bristol. 
La tour principale est le Wills Memorial Building conçu par Sir George Oatley et contruit en 1915. 

De plus, plusieurs grands noms de la paléontologie travaillent dans cette université et se sont spécialisés dans les dinosaures (Mike Benton, Emily Rayfield et Stephen Brusatte pour ne citer que les plus connus). Cependant, mon niveau d'anglais ne me permit pas de m'inscrire directement à Bristol juste après avoir quitté l'université de Liège. Ainsi, je consacra une année entière à réviser mon anglais en suivant des cours en Belgique et en Australie (à l'université de Queensland) pendant 3 mois. J'ai débuté mon master en paléobiologie (MSc in Palaeobiology) en octobre 2007 et j'ai rédigé dans le cadre de ce master une thèse qui portait sur l'étude de la diversité et la disparité des dinosaures sauropodes. Celle-ci devra probablement conduire à plusieurs publications scientifiques dans les prochaines années. J'ai terminé ce master en paléobiologie en septembre 2008 mais ne fut diplomé de l'université de Bristol que l'année d'après (en février 2009).
 
Ma thèse de master en paléobiologie à l'Université de Bristol. 

Pour toute information sur le master en paléobiologie proposé par l'université de Bristol, reportez vous sur le site suivant. Concernant l'unité de recherche de paléontologie de cette université, cliquez ici. 

Un doctorat sur les dinosaures théropodes.
J'ai débuté en janvier 2010 un doctorat portant sur l'évolution des dents et de certains os du crâne  (prémaxillaire, maxillaire et dentaire) chez les théropodes non-aviens.  Ce doctorat m'a été proposé par le paléontologue Octávio Mateus, célèbre paléontologue portugais de l'Université Nouvelle de Lisbonne (http://sites.google.com/site/omateus02/). Je suis moi-même attaché à cette université mais, comme mon promoteur, je travaille au Musée de Lourinhã  (http://www.museulourinha.org/) dont une section est consacrée aux dinosaures de la région. Cette dernière regorge d'os, d'oeufs et de dents des dinosaures et est mondialement connue pour ses embryons de théropodes dont les premiers ont été découverts par les parents d'Octávio en 1997.
 

La première année est consacrée aux Megalosauroidea, ce clade qui comprend donc les Megalosauridae et les Spinosauridae. Au cours de cette année, je vais donc être amené à visiter un grand nombre de collections de musées (NHM de Londres, NHM de New York, MNHN de Paris, ect.) et à examiner les spécimens originaux de plusieurs Spinosauridae tels que Baryonyx, Suchomimus, Irritator et Spinosaurus. Je ne manquerai pas de mettre mes photos sur ce site Internet afin que chacun puisse profiter de mes recherches sur ces théropodes particuliers.




 
  Nombre de personnes ayant visité le site depuis sa création : 351683 visiteurs. © Christophe Hendrickx, 2008 - 2017.  
 
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement